Khartoum réclame 40.000 dollars dans l'affaire du sergent Polin

Publié le par WALDAR WAL AKHBAAR

Les autorités soudanaises réclament 40.000 dollars pour le décès de quatre nomades tués alors qu'ils tentaient de récupérer le corps d'un soldat français de l'Eufor mort à proximité de la frontière tchadienne, a-t-on appris auprès du ministère soudanais des Affaires étrangères.

La requête a été transmise à une délégation de l'Union européenne venue vendredi à Khartoum pour organiser le rapatriement de la dépouille de ce sergent des forces spéciales françaises, mort la semaine dernière dans l'ouest du Soudan.

Le sergent Polin est la première victime enregistrée dans les rangs de l'Eufor, la force de l'Union européenne en cours de déploiement au Tchad et qui comptera à terme 3.700 soldats afin de sécuriser les 400.000 réfugiés et déplacés qui vivent dans l'est du pays.

"Il est d'usage au Soudan que lorsque une personne est tuée involontairement, ses proches reçoivent une compensation", a expliqué le porte-parole du ministère soudanais, Ali al-Sadig. "Nous n'avons pas procédé sur une base officielle. Mais une requête informelle a été faite à l'Eufor."

Les quatre nomades ont péri dans l'explosion d'une grenade dont était équipé le soldat français. L'engin s'est déclenché alors qu'ils soulevaient la dépouille du soldat pour la charger sur un chameau.

La mort du soldat français de l'Eufor tué lors d'une incursion présentée comme accidentelle en territoire soudanais a suscité une condamnation des autorités françaises, dont les troupes représenteront à terme la moitié du contingent européen.

Vendredi, le président Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté l'usage délibéré et disproportionné de la force" à l'encontre de soldats de l'Eufor.

Reuters

Andrew Heavens, version française Henri-Pierre André

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