Tchadactuel et les Arabes: Quel est l'objectif rechercher ?
Dpeuis un certain temps, la réflexion de nos deux cèlébres analystes de Tchadactuel (Beremadji et Mht Aht), ne tourne que autour de la communauté arabe du Tchad. Pourquoi cette fixation sur une communauté, qui apparement ne cherche pas trop à se faire parler d'elle. Quelle est cette nouvelle stratégie de Tchadactuel ? On annonce une éventuelle récomposition du paysage pôlitique de la rébellion. Quelle est l'ultime objectif ? Cette nouvelle stratégie de communication ressemble étrangement à celle de Ahmat Yacoub, qui a tout fait pour pousser les Ouaddaiens à quitter l'UFDD. Si la démarche a pour objectif de diviser davantage l'opposition armée, en plusieurs factions monoéthniques, c'est le plus grand service qu'on peut rendre à l'oncle de jumeaux Tim & Tom. lire ci desous la dernière version de la nouvelle stratégie de Tchadactuel.
Face à l’exclusion, la résistance.
Deby, pour faire perdure son pouvoir chancelant et moribond, est en train de jouer la musique la plus perfide, cupide et cynique qu’on puisse s’imaginer : l’anti arabe, l’anti islamisme. Certes, cette musique arabophobe et islamophobe, résonne agréablement sur les tympans atteints de presbyacousie d’un certain groupe au pouvoir à l’Elysée et ailleurs. Pour plaire et bénéficier l’appui très conditionnel de ce groupe, Deby a choisi de denier l’identité nationale à un groupe des citoyens, l’exposer à la vindicte d’une opinion internationale dont le courant islamophobe est majoritaire actuellement.
C’est un fait d’un gravissime sans précédent. Humiliation, marginalisation, exclusion, fabrication des sobriquets abaissants à l’endroit de ses rares collaborateurs arabes, etc. Voilà ce dont sont victime les fils et filles de la communauté arabe tchadienne. Faisant cela, Deby s’aliène non seulement l’appui des intéressés eux-mêmes, de la Ligue arabe qu’il pourfend à la longueur des journées mais surtout provoque la répugnance de toute l’opinion nationale. En réalité, aujourd’hui, face à cette politique criminelle, la réponse est unique et unanime : nous sommes tous des arabes tchadiens, comme dirait l’autre.
La communauté arabe tchadienne fut abasourdie par un tel comportement et par une telle hostilité injustifiée, juste pour assouvir des intérêts égoïstes. Elle fut déboussolée, hésitante, et ne sut comment s’y prendre. Elle subit les coups sans réaction pendant un longtemps, laissant Deby seul mener la dance. Des critiques acerbes ont fusé de toutes parts pour condamner cette attitude accommodante et fataliste face à l’exclusion et l’humiliation. Apparemment les critiques ont porté. Le tambour du refus et de la résistance a retenti ; le cavalier, le soldat, le fonctionnaire, le commerçant, l’élève, etc., chacun, du lieu de ses occupations, a levé la tête, déterminé d’où venait l’appel et s’y est précipité. L’affluence vers les groupes armés de l’est est extraordinaire pendant ces derniers temps.
Chaque groupe a eu son contingent. A moins d’un mois certains groupes comme l’UFFD/F ont plus que doublé leur effectif. On vient de partout ; du Tchad essentiellement, mais aussi des pays où la diaspora arabe est forte : RCA, Nigeria, Libye, etc., par groupe ou individuellement et du tout : des hauts cadres, des officiers de l’armée et surtout les ralliés des fraiches dates, ceux d’Eldjineidi et Ali Akhabach qui repartent; ces deux-là, ne sont aujourd’hui que l’ombre d’eux-mêmes. Seuls, déambulant dans les rues de N’djamena, traînant derrière eux chuchotements et moqueries. Extrêmement déterminée à laver l’affront de Deby, armée d’un esprit fortement unitaire et nationaliste, la nouvelle vague changera très certainement la donne politique dans le sens positif au sein de la rébellion de l’Est. Parmi les milliers nouveaux ralliés à la rébellion, figure l’ex Gouverneur Adoum Kébir. Cela est tout un symbole et révélateur de la gravité de la situation. L’homme est tout sauf un adepte de la rébellion, il en est d’ailleurs fortement allergique. Il s’est toujours présenté comme un serviteur du Tchad et là où il y a un brin de l’Etat, il s’y glisse. Au plus profond règne de l’ethnicisme, il avait réussi à ne pas se faire emporter par ce courant. La rébellion d’Adoum Kébir indique tout simplement que l’Etat, auquel il croyait, n’existe plus et pire, l’humiliation a atteint son paroxysme. Apparemment, la saignée au sein de l’administration civile et militaire de Deby n’est pas prête de s’arrêter et d’autres surprises sont attendues. Dans les jours qui viennent, avec l’affluence massive actuelle, il faut s’attendre à une recomposition du paysage politique de la rébellion dans son ensemble et ce sera fatal pour Deby et son régime.
Mahamat Ahmat
N’djamena