Si le SCUD et Yaya Dillo avaient su ?

Publié le par Hamid K.

SCUD de Dillo n'a pas su exploîter l'expérience mauritanienne !
Par Hemchi Z.


N'avait-on pas publié dans les colonnes des différents journaux en ligne, il y a plus de deux ans, l'article ci-dessous ayant pour titre: Suit on enfin  l'expérience mauritanienne? sur la situation en Mauritanie au lendemain de la prise du pouvoir en août 2005 par la junte militaire dirigée par le très apprécié Colonel Ely Ould Mohammed Vall et sur la situation au Tchad en octobre 2005 avec les désertions et défections massives orchestrées par des éléments de la Garde Rapprochée (GR) du dictateur Deby avec à leur tête un certain Yaya Dillo comme leader du SCUD; ce dernier est actuellement Secrétaire général adjoint du gouvernement? Au bled des Itnos, décidement, le ridicule ne tue pas!
 
Plus de deux ans après, l'histoire ne nous donne-t-elle pas raison? Quand on voit qu'en Mauritanie le Colonel Vall a tenu paroles et promesses en organisant des élections générales dans son pays sans se porter candidat à sa propre succession ni aucun des membres du CMJD (Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie) encore moins les membres du gouvernement et ce, jusqu'à la fin du premier mandat du Président civile nouvellement élu. Voilà comment un Colonel, pour le bien de son pays et de son peuple, a renversé la dictature implaccable d'Ould Taya qui n'a que trop duré et ainsi, mis la Mauritanie sur les rails en remettant le pouvoir aux civils à l'issue des scrutins généraux dans le délai imparti. Bravo Colonel Vall! Votre nom sera gravé à jamais dans la mémoire des Africains en général et de vos compatriotes Mauritaniens en particulier!
 
S'agissant du SCUD de Yaya Dillo, là encore, l'histoire ne nous donne-t-elle pas raison? Quand on sait comment "cette révolte", si révolte il y a, d'anciens membres de la GR du tyran Deby a été gérée et finie par capituler au profit de ce dernier pour des raisons d'intérêts personnels, égoïstes et familiaux-claniques au détriment de la cause nationale. Ne disait-on pas en son temps?: Faire de la crise actuelle une affaire clanique et familiale et non nationale est une grave erreur pour le SCUD, Socle pour le Changement, l'Unité (nationale) et la Démocratie.
 
 
(Ci-dessous l'article en question rédigé en octobre 2005)
 
 
Suit-on enfin l'expérience mauritanienne?
 
Que s'est-il passé à Nouakchott, la capitale mauritanienne en ce début du mois d'août 2005? Eh bien! Tout le monde sait aujourd'hui que le dictateur Maouya Ould Taya a payé au prix de ses actes durant tout le long de son règne. Ce sont donc sa propre garde présidentielle et ses proches collaborateurs à leur tête le Colonel Ely Ould Mohammed Vall, Directeur de la sûreté nationale pendant plus de vingt ans, qui ont contraint le tyran Ould Taya à l'exile.
 
Ainsi, les nouveaux maîtres de la junte militaire au pouvoir à Nouakchott veulent donner un nouveau souffle et une nouvelle image à leur pays et ce, en deux ans seulement. Car à l'issue de ces deux années, ils compteront remettre le pouvoir aux civiles par l'organisation des élections libres et transparentes tous azimuts . Pour preuve, ils ont déjà publié au courant de ce mois d'octobre le calendrier débouchant sur l'organisation des différentes échéances électorales dans le pays. La Mauritanie est donc ainsi en phase d'être sur les rails après que ces hommes de confiance du dictateur Ould Taya ont osé dire non à la dérive dictatoriale et à la mauvaise gouvernance de celui-ci en le boutant hors de leurs frontières.
 
S'achemine-t-on vers cette expérience mauritanienne au Tchad avec les derniers évènements au sein de l'armée clanique de Deby? Pourquoi l'exemple mauritanien ne serait-il pas suivi dans notre pays si le salut de la nation tchadienne se reposait en lui?
 
En effet, le peuple tchadien a désapprouvé depuis fort longtemps cette dictature implacable d'un autre âge teintée d'un vernis de démocratie ayant pour seul objectif de tromper l'opinion internationale afin de bien assouvir ses ambitions. Pour preuve, les Tchadiens ont massivement exprimé leur rejet de ce régime oppresseur et mafieux lors du dernier référendum constitutionnel du 06 juin 2005.
 
C'est donc une désapprobation totale de la mauvaise gouvernance, du pillage systématique des deniers publics, de l'enrichissement illicite, de l'injustice caractérisée et de l'impunité alarmante des hommes sans scrupules, ni foi, ni loi qui dirigent le pays de Toumaï. Sans oublier cette corruption endémique dont se servent ces individus véreux pour agoniser d'avantage le pays. D'ailleurs, raison pour laquelle, Transparency International, une O.N.G. basée à Londres, attribue dans son nouveau rapport annuel la note de 7,1 sur 10 au Tchad et le classe comme étant le pays le plus corrompu au monde. Quelle honte pour les Tchadiens!
 
En outre, un Etat digne de ce nom ne se construit pas avec des hommes n'ayant aucune notion de l'Etat et qui ne pensent qu'aux intérêts personnels et égoïstes au détriment des intérêts de la nation tchadienne toute entière. Il est temps que tout cela cesse, ça suffit, c'est assez! Toute chose a un début et une fin! Le glas du commencement de la fin a sonné chez les oppresseurs tchadiens. Que les citoyens tchadiens opprimés dans leur ensemble sachent en tirer profit de ces évènements pour qu'il y ait ce changement radical tant attendu dans le pays.
 
Et la balle est aussi dorénavant dans le camps de Yaya Dillo et ses hommes en armes pour tendre la perche à tous les compatriotes épris de paix, de justice sociale, de changement politique, d'unité nationale, de démocratie et de liberté afin de faire de cette lutte un combat national et non une simple affaire familiale. Faire de la crise actuelle une affaire clanique et familiale et non nationale est une grave erreur pour le SCUD, Socle pour le Changement, l'Unité (nationale) et la Démocratie. Parce que les citoyens tchadiens ont eu à défendre ces idéaux pendant plus de quinze (15) ans de règne de Deby et continuent toujours à le faire. Il n'est donc jamais trop tard bien que cela arrive 15 ans après.

Hemchi Zouar
hzouar@yahoo.ca 
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