L’Afrique muselée

Publié le par Hamid Kelley

 

Par Damien Millet

Après 25 ans d’ajustement structurel, l’Afrique est devenue un camp de redressement très strict dévoué à la cause néolibérale. Dirigé par des puissances étrangères, ce camp est gardé par des surveillants zélés, qui n’oublient pas de distinguer quelques chouchous et une poignée de cas jugés désespérés. Chacun d’entre eux subit les effets de différents mécanismes permettant de les asservir. La direction de ce camp hors normes est assurée par les États-Unis, les pays de l’Union européenne, le Japon et la Chine grâce à des outils baptisés Agoa, accords de Cotonou ou remises de dette. Les chouchous ont quelques richesses stratégiques ou un embryon d’industrie. Les surveillants ont mis en place le NEPAD pour contrôler la plupart des pays, les plus vulnérables d’entre eux étant dominés grâce à l’initiative PPTE. Les châtiments corporels sont pratiqués à l’occasion envers les plus rebelles. Ce goulag ultralibéral qui ne dit pas son nom aurait toutes les chances de provoquer un tollé si les différents éléments de cet odieux mécanisme étaient mis en perspective. Pourtant la communauté internationale applaudit aux « progrès » ridicules de l’initiative PPTE, le NEPAD est « salué » comme un plan africain de développement qu’il n’est absolument pas et les médias parlent en termes élogieux de la prétendue « générosité » des pays riches. Les grands argentiers sont aujourd’hui parvenus à changer la forme de la domination pour mieux en renforcer la logique. Tentative de décryptage.



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Source : cadtm.org

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