Les Sages africains dénoncent la demande l’inculpation du président el Béchir

Publié le par Hamid Kelley

APA - Addis-Abeba (Ethiopie) Le Comité des Sages qui se réunit à Addis-Abeba pour discuter de la gestion des conflits et de la consolidation de la démocratie ,a fait part de ses vives inquiétudes au sujet de la décision prise lundi par la Cour pénale internationale (TPI) de poursuivre le chef de l’Etat soudanais, Omar el Béchir, pour "génocide et crimes de guerre".

Selon le président du comité, Ahmed Ben Bella, l’annonce par le procureur du TPI de ces poursuites contre un dirigeant africain est un mauvais artifice pour combattre l’impunité, ajoutant que le comité soutenait entièrement les institutions africaines, notamment le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) l’Union Africaine dans leur lutte contre l’impunité.

“L’annonce faite le 14 juillet par le procureur du TPI contre un chef d’Etat africain constitue l’un des abus et dérives porteurs de dangers qui, si nous n’y prenons garde peuvent devenir des instruments de changements non démocratiques de gouvernement”, a ajouté Ben Bella.

Le comité a exprimé ses vives inquiétudes au sujet de la menace qui pèse sur le processus de règlement pacifique de la crise du Darfour et qui entravent les progrès vers l’apaisement et la réconciliation au Soudan.

Il a souligné que l’objectif visant à relever les défis qui se posent à l’Afrique de manière efficace et durable dépend avant tout des Africains eux-mêmes.

“Dans tous les cas, il est essentiel que chaque pays africain touché puisse être soutenu par le reste du continent afin de résoudre le conflits et construire la paix”, a-t-il ajouté.

Ce comité qui est composé d’éminentes personnalités africaines, a été mis en place en fin 2007 par l’Union Africaine pour promouvoir les efforts en vue de prévenir les conflits sur le continent.

Participaient également à la rencontre des représentants de l’Union Européenne et des gouvernements danois, français et tanzanien.

Le comité est composé de cinq personnalités éminentes issues des cinq régions du continent pour un mandat de trois ans. Il s’agit de l’ex secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), Salim Ahmed Salim de la Tanzanie (Afrique de l’Est) ; l’ancien président algérien, Ahmed Ben Bella (Afrique du Nord) ; et la présidente de la cour constitutionnelle du Bénin, Elisabeth K. Pognon (Afrique de l’Ouest).

Les autres membres du comité sont l’ancien président de Sao Tome et Principe, Miguel Trovoada (Afrique centrale) et le président de la Commission électorale indépendante sud-africaine, Brigalia Bam, d’Afrique du Sud.

La région du Darfour est confrontée à une crise humanitaire depuis 2003, et compte à ce jour plus de 200 000 morts et des milliers de réfugiés installés dans l’est du Tchad sans compter les milliers de déplacés internes.

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