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Publié le par Hamid Kelley

L’histoire du Tchad est malheureusement caractérisée par de nombreuses révoltes, des révolutions, par des coups d’Etat et d’incessantes crises politiques. Mais, sans nous attarder sur les détails historiques, disons qu’en dépit de cette évolution chaotique et malgré les variations, une certaine idée de l’Etat a survécu de l’Indépendance jusqu’au début des années 1990. Apès cette période, les tchadiens ont remarqué une rupture dans l’histoire de notre pays. Nous pouvons différencier cette période allant de 1990 à nos jours par une dégradation de nos valeurs humaines et sociales.

Si, de 1960 à 1990, on cultivait dans la société tchadienne un certain civisme, un certain idéal collectif, une certaine générosité et quelques velléités de partage ; depuis lors, la collectivité nationale a plutôt fait preuve d’incivisme, d’égoïsme et d’individualisme, parfois même à outrance.

La mise aux calendes de certaines valeurs fondamentales donne depuis 1990, une nouvelle coloration à la gestion, au fonctionnement et au vécu de ce pays.Tout ceci le conduit inexorablement vers la catastrophe. La situation est réellement dramatique et rien ne permet d’espérer un changement dans ces conditions. Plusieurs compatriotes, vivant tant au Tchad qu’à l’étranger, sont effrayés par l’ampleur du drame et s’inquiètent justement pour l’avenir de leur pays. Ils restent incrédules devant l’indifférence des élites et la négligence des leaders tchadiens face à la crise permanente au Tchad.

A la réflexion, il ne pouvait en être autrement. Car depuis l’indépendance, jamais malgré toutes les recherches, les longues études, les thèses, on ne s’est attardé sérieusement sur certains aspects du problème tchadien. La preuve, c’est qu’en ce moment, de nombreux

Quoique les gouvernements, sous sa présidence, à l’instar de bien d’autres antérieurs, aient montré de grandes faiblesses, voire même, un manque flagrant de vision dans la gestion du pays;Quoique les principes et le mode de gestion de l’actuel président aient probablement contribué à l’aggravation de la situation, il est urgent de comprendre que les difficultés de toutes sortes et les crises chroniques au Tchad ne peuvent s’expliquer seulement par l’incompétence, par la mauvaise gestion ou même par la mauvaise foi des dirigeants actuels ou de leurs prédécesseurs. La crise permanente tchadienne a des racines plus profondes et elle est plutôt symptomatique du mal tchadien qui émane de notre culture, de notre mentalité. Et tant que nous ne l’aurons pas admis et que nous n’aurons surtout pas pris les moyens appropriés pour faire évoluer le “Tchadien” , il sera extrêmement difficle et même impossible de renverser cette situation déplorable et de conduire le Tchad vers la démocratie et le développement.

Dans le contexte actuel, quand bien même, les prochains gouvernements que les postulants au poste d’Idriss Deby proposeront aux tchadiens , même formés des compatriotes les plus brillants, les plus honorables et de nos meilleurs technocrates, ils continueront de se succéder sans pouvoir vraiment modifier le cours de notre histoire, car, tout en accordant beaucoup d’importance aux facteurs d’ordre politique, économique, social ou religieux dans la perpétuation de la crise, il faut souligner qu’elle est, selon nous, essentiellement la conséquence directe de la mentalité tchadienne, de certains comportements typiques qui en découlent et des structures néocolonialistes qui perdurent.

Il est donc urgent de bien cerner ce problème pour essayer de trouver les solutions adéquates. Car c’est la principale raison pour laquelle, depuis l’Indépendance, le Tchad fait toujours face à des crises, qu’importe leur forme, simple ou très complexe comme la dernière qui dure depuis que les dissidents du Mouvement Patriotique du Salut ont rejoint les autres rebelles dans les grottes de l’Est du Tchad ou dans la Savane de Bodo.

Par ailleurs, il nous faut reconnaître que l’avenir du Tchad dépend d’abord des tchadiens qui, collectivement, doivent repenser l’avenir, accepter d’engager un dialogue franc et honnête, consentir à faire les compromis nécessaires pour enfin aboutir à un projet de société fondé sur le droit, la justice sociale, la tolérance et qu'ils pronent surtout l’éducation pour tous et une nouvelle répartition des richesses.

Le succès de cette démarche implique beaucoup de rigueur et nécessite de nombreux changements dans les comportements, donc certains sacrifices s’imposent. Et puisqu’à l’évidence, le sens du dialogue et du compromis ne fait pas encore partie de la culture tchadienne, cette étape ne pourra être franchie convenablement sans l’aide de la communauté internationale, des ONG et de tous les amis du Tchad. Elle ne réussira pas sans un encadrement approprié, sans les ressources financières, matérielles et humaines nécessaires.

Tout en reconnaissant l’urgence d’aplanir les difficultés les plus pressantes pour permettre, d’une part, à l’Etat tchadien de fonctionner en toute sécurité et pour faciliter, d’autre part, la vie de tous les citoyens, il serait dommage que les leaders des partis politiques et de la société civile persistent dans leurs erreurs, n’accordent de l’importance qu’à leur intérêt propre et immédiat et n’envisagent que le court terme au lieu de poser les bases pour une nouvelle nation tchadienne.

La communauté internationale, les amis du Tchad et les citoyens tchadiens, soucieux de l’avenir, doivent éviter de tomber dans ce piège ; car il faut s’attaquer résolument, cette fois-ci, aux causes réelles de la crise perpétuelle du Tchad afin de dégager des solutions adéquates et durables. Cela ne peut se faire qu’avec patience et avec de la persévérance car cette démarche touche à la mentalité de tout un peuple, c’est à dire aux us et coutumes de la société tchadienne.

Toute tentative de changement qui ne se limiterait qu’aux questions d’ordre politique, institutionnel, économique ou social en dehors de certaines considérations culturelles, ne connaîtrait qu’un succès limité et sans doute éphémère. Il faut donc agir mais surtout de la bonne façon pour rompre définitivement avec le passé et éviter de nouvelles interventions.

Beaucoup de compatriotes de bonne foi souhaitent contribuer à cette tâche colossale et combien essentielle à la survie de la Patrie commune. Ils sont prêts à retrousser leurs manches et à travailler résolument afin de faire évoluer nos façons de penser, de faire, de vivre, conscients que ces changements sont essentiels pour envisager l’avenir avec un peu plus d’optimisme.

Nous interpellons donc les compatriotes de la diaspora, les leaders de l’opposition, les amis du Tchad, pour qu’ils saisissent l’occasion et pour qu’ils prennent une part active dans la recherche de la paix ,la guerre étant la dernière la solution.

Nous lançons un appel solennel à tous les tchadiens à examiner ensemble ; quels changements seraient souhaitables pour le Tchad, pourquoi et comment les faire et surtout identifier les axes de développement qui, selon nous, devraient être retenus dans un futur projet de société. Il serait sage d’entreprendre ce travail de réflexion en toute sérénité et dans le respect de toutes les opinions avant de se précipiter dans l’action. Les politico-armés, l’opposition démocratique, la Société civile et la diaspora tchadienne a le devoir de travailler en concertation avec les tchadiens de l’intérieur avec l’obligation de contribuer, par des propositions, à une redéfinition des valeurs à promouvoir et au redressement du Tchad.

Aussi, en appelons-nous les talents de négociateur des leaders africains tels l’ancien Président Mozambicain ou l'ancien directeur général de L'Unesco pour prendre la tête d’une équipe internationale pour nous aider à retrouver la paix totale et définitive au Tchad. Nous espérons que dans la phase actuelle des choses, il faut éviter des pays traditionels qui depuis quatre décénnies tentent sans succès à aider les tchadiens. Une telle démarche aura l'accord de beaucoup des tchadiens.

Par Félix Ngoussou
Représentant du RFC-Amerique
fngoussou@yahoo.fr
TchadForum

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Commenter cet article
T
Nous les tchadiens sommes maudits par le Grand Dieu sinon comment un groupe ethnique minoritaire avec une lacune dans leur langue de la base de la comptabilité nous diriger pour deux décennies ? Consultez leur site nul et vous verrez que dans leurs chiffres, ils ne peuvent ne pas compter plus de 40 le chiffre quarante. Comment parviennent ils compter des milliards pour gérer un pays ? Aucune surprise pour l’état actuel du Tchad. http://berienligne.com/news/les-chiffres-en-langue-zaghawa
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S
Tu te trompes sur le compte de ngoussou.Il était au niger comme refugié depuis l'entrée des sangsues. Il faut bien des esprits éclairés parmi vous comme ngoussou pour vous pousser a la paix.<br /> MPS? il l'a jamais connu. Nouri,Yousnousmi ne sont-ils pas MPS?
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M
AVEC ADOUMA,YES WE CAN.L USA A CHANGÉ CAR TOUT LE MONDE CHANGE,C EST DE L ESPOIRE POUR LE TCHADIEN,YES WE CAN,IL Y AURA UN CHANGEMENT PLANETAIRE,YES WE CAN,PLUS DE DDS PLUS DE ANS PLUS DE IGNORANT A GOUVERNER ,OUI NOUS SOMME CAPABLE,AVEC ADOUMA C EST POUR BIOENTOT.ALELA FARHATIK YA ABECHÈ DARA ALDJOUDOUD DARA AL SALTANA WALMOULOUK DARA AL FAKHAMA DARA ALSAKHAFA TAA RIKHA AL ISLAM,NAAM NAHNA AOLIYA.
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W
Mais pourquoi ils seront jugés par Brody ou mappa. Ils seront jugés, y compris leurs complices zagawa, par le répresentant des opprimés Adouma Djabalrab (hafizahou allah) inchallah.
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H
Les tchadiens n'accepteront pas non plus de laver les atrocités commises par les gouranes sous Habré et Déby. ces deux ethnies ont fait tellement de mal au tchadiens qu'ils sont vomis par tous. Les zagawa c'est encore mieux que les gouranes avec leur dds. Rody Brody aura la tête du sanguinaire HAbré. ET Mahamat Nouri avec ses ramassis de ddss que sont Guinni Kourei, seront condamnés à la peine capitale à la place de l'indépendance devant le palais rose.
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