Quand dans un pays les intellectuels se disputent le pouvoir, les fous dirigent.

Publié le par Waldar

Quand dans un pays les intellectuels se disputent le pouvoir, les fous dirigent.

 

C’est l’histoire d’un tchadien qui s’attaque à un autre tchadien. L’attaqué est mon ami et je dirai, mon fils. C’est grâce à lui que je connais le Tchad, c’est grâce à lui que les miens et moi, aimons le Tchad et les tchadiens.

Cette histoire entre tchadiens est une histoire quotidienne entre les opposants africains de différentes nationalités. Elle se passe au Sénégal, en Guinée et dans tous les autres pays africains.

La lutte contre l’oppresseur au pouvoir est une lutte multiforme qui revêt deux aspects essentiels : la lutte démocratique et la lutte armée.

Ceux qui s’accaparent du pouvoir par les armes au péril de leur vie, en général méprisent profondément ceux qui aspirent à accéder au pouvoir par la voie des urnes. Quand les premiers enfin s’emparent du pouvoir, ils en font un trophée inaccessible à tous ceux qui n’ont pas bivouaqué avec eux dans le désert ou dans les forets.

Les pacifistes, fédéralistes, démocrates… quelle que soit la terminologie utilisée, considèrent les premiers comme des futurs dictateurs à aligner dans le même chapitre que le dictateur. D’ailleurs, ils sont certains d’être de futurs grands exclus à «  la paix prochaine » des braves. D’où leur tendance malgré leur qualité de démocrates, à créer des milices privées pour défendre « leur démocratie ».

Actuellement au Sénégal, le pouvoir a entreprit une intense activité de déstabilisation de l’opposition. Le même phénomène est observé en Guinée Conakry, en Guinée Bissau, en Mauritanie où l’opposition, au lieu de s’unir contre le général ou le capitaine dictateur en place, se s’aborde dans la plus grande joie du dictateur.

En lui-même, le texte du prétendu monsieur Kédélami Hassan Dounia qui s’attaque au journaliste indépendant Makaïla Nguébla est un texte dangereux :

C’est un bon texte écrit par un intellectuel qui a fait des recherches, qui bénéficie d’une bibliothèque et d’une mémoire phénoménales. Il cite des faits précis. Il utilise « son élève » pour s’attaquer à tout un éventail d’opposants (comme lui d’ailleurs). Il noie son objectif principal dans un dédalle d’attaques personnelles au dessous de la ceinture. En essayant de gérer l’information vraie et la calomnie dans un même véhicule, il est arrivé à l’obtention d’un mélange nauséabond imbuvable et pourtant qu’il devra avaler tout seul ou peut-être avec l’aide des siens. Qu’il m’excuse pour cette vilaine métaphore car elle ne lui est pas destinée à lui seul. Elle concerne tous ceux qui utilisent le net pour y vomir des insanités sur la vie privée des personnes, de Dakar à Djibouti, de Casablanca au Cap. Le résultat sera toujours le même : quand on met une poignée de cacahuètes dans la bouche, si l’une d’entre elles est pourrie, le tout est rejeté avec précipitation.

Le prétendu monsieur Kédélami Hassan Dounia a au moins menti sur une chose : il n’a jamais enseigné Makaïla : Aucun enseignant au monde ne critique son élève surtout 13 ans plus tard.

Makaïla aurait été le plus mauvais élève de l’Afrique, tous ses enseignants prendraient aujourd’hui sa défense dans tous les forums où il serait dénigré. Que dire d’un élève qui insulte son professeur sur le net ? Réciproquement, que dire d’un professeur qui insulte son élève de surcroît son ami et son frère, sur le net ? Je vends cet enseignant aux enchères car il est la honte du corps enseignant. Je vends cet ami car il plante le couteau dans le dos de son pacte. Je vends ce frère parce qu’il trahit son sang.

J’ai recherché autour de moi au Sénégal le Makaïla qu’il a décrit : je ne l’ai pas vu.

Celui que je vois tous les jours que DIEU fait, c’est celui qui se bat muni d’un clavier contre une armada militaire. C’est celui qui n’a qu’une seule épouse, sa patrie le Tchad. C’est celui qui n’a qu’un seul objectif, la libération de son pays. Mak n’a rien mais ne demande jamais rien à personne. Il n’est pas demandeur, il est offreur et il offre au Tchad ce qu’il a de plus précueux : savie, sans retenue, sans hésitation.

Je le connais depuis 3 ans : Tous les militants de mon parti admirent et respectent Mak.

Je n’ai jamais vu Mak rater ou sauter une prière.

J’ai mal pour Mak et j’ai mal pour tous ceux qui sont insultés sur la toile et les insultés souffrent véritablement.

Le plus drôle dans cette affaire, c’est que le prétendu monsieur Kédélami Hassan Dounia, et son ami et petit frère Makaila Nguébla  en principe ont le même objectif : la chute de Déby.

Mais les Tchadiens sont comme les Guinéens : individuellement pris, ce sont des génies. Dès qu’ils sont deux, c’est le début de la catastrophe et à 10, c’est une cacophonie mortelle.

C’est pourquoi dans ces deux pays, depuis 1960, les fous dirigent et les intellectuels discutent.

 


Professeur El Hadj Hamidou Diallo.

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