COMMUNUQUE DE PRESSE OFFICIEL DE L’UFR
En acceptant finalement un accord avec l’ONU sur la présence de la MINURCAT dans l’est du pays et après les déclarations tonitruantes de Deby sur la question, le gouvernement tchadien montre le peu de sérieux qu’il accorde à la protection des refugiés et des déplacés tchadiens à travers des prises de positions irresponsables, sans consultations et dans l’improvisation la plus totale.
La demande d’un départ coute que coute de la communauté internationale de cette région sensible du Tchad par le pouvoir de N’djamena ne cherche en fait qu’à continuer de se servir de ces populations en détresse pour leur recrutement dans les différentes milices mises en place par Deby et fournir à la rébellion soudanaise une base de recrutement pour une politique de déstabilisation de toute la région et principalement celle du Darfour voisin.
L’ONU qui accepte un accord boiteux renouvelant sa présence de deux mois doit continuer à faire pression sur les autorités tchadiennes pour ne pas laisser sans défense des populations en proie à la répression et à l’incertitude totale.
L’est du Tchad est devenu incontrôlable pour le gouvernement tchadien et l’absence de la communauté internationale donnera au dictateur l’occasion d’intensifier sa répression dans le silence totale.
Pour sa part l’UFR, présente dans cette zone, s’engage auprès de la communauté internationale de faciliter sa mission et de s’éloigner des zones de protection des populations réfugiées et déplacées en offrant sa collaboration à la mission de la MINURCAT et des organisations humanitaires opérant dans cette zone.
L’UFR met en garde le gouvernement tchadien contre sa politique répressive et de non respect des droits humains et principalement dans l’est du Tchad et en appelle une fois de plus à un forum politique regroupant l’ensemble des acteurs politiques tchadiens pour mettre en place un processus de réconciliation nationale gage de la paix et de la stabilisation du pays.
Tout refus du gouvernement tchadien de poser les vraies questions de la nation à travers un dialogue national ne favoriserait que la reprise du conflit armé et éloignerait les perspectives d’une paix et d’une entente nationale pour un régime démocratique accepté de tous.
Fait à Hadjar Marfaine le 24 avril 2004
ABDERAMAN KOULAMLLAH
Porte-Parole de l’UFR