Tchad-Soudan : enfin le calumet de la paix ?
Pour Roland Marchal, chercheur au CNRS à Paris et rédacteur en chef de la revue « Politique africaine », le fait que le voyage n’ait pas été annoncé à Khartoum semble indiquer « un certain décalage entre N’Djaména et Khartoum. » De l’avis de ce chercheur, « N’Djaména sent qu’il a le vent en poupe et donc le président Déby essaie, aujourd’hui, de capitaliser sur cette situation, peut-être avant que les choses ne se gâtent. »
« Tant qu’il n’y aura pas d’avancées sur le processus de Doha, on ne pourra pas affirmer qu’il y a une solution politique au Darfour », a-t-il dit. De même, « tant que des élections ne seront pas tenues dans de bonnes conditions au Tchad, il aura toujours un déficit de crédibilité du gouvernement Déby et, à partir de ce moment-là, on est dans une phase éminemment réversible », a souligné Roland Marchal. Source : Voice of America