Les rebelles tchadiens disent s’approcher de la capitale N’Djaména

Publié le par Hamid Kelley

APA - N’Djamena (Tchad) Les rebelles tchadiens disent s’approcher de N’Djaména, où leur arrivée serait "imminente", après une "entrée en profondeur à l’intérieur du territoire national", selon le Docteur Ali Gadaya, porte -parole de la rébellion, qui a confié à APA, que les colones se trouvaient , vendredi, "au-delà des villes de Goz Beida et d’Am Timan, à 600 km, au Sud et Sud-Est de la capitale.

Les rebelles seraient entrés, selon la même source, dans les localités d’Addé et Am Djirema sur la frontière Tchad - Soudan.

La veille, l’aviation militaire avait tenté de stopper leur avancée par un pilonnage nourri de leurs positions, a appris APA de sources militaires.

« Nous avons abattu deux hélicoptères MI-24. Le premier, touché, est tombé sur la localité de Tombrouk. Le second a fini sa course sur le mont Arkou, à l’entrée nord-est d’Abéché », a déclaré Ali Gadaya.

N’Djaména a qualifié ces déclarations d’intoxication. Les autorités tchadienne parlent d’atterrissage forcé, d’un hélicoptère sur les montagnes entourant Abéché, suite à des « ennuis de moteur lors d’un entraînement ».

Dans un communiqué publié mercredi, le gouvernement reconnaissait l’incursion des rebelles dans la localité d’Addé et d’Am Djirema, mais déclarait avoir pris « toutes les dispositions adéquates ».

Le 2 juin dernier, le général français Jean-Philippe Ganascia, commandant les forces européennes déployées au Tchad (Eufor) avait déclaré que les rebelles qui avaient attaqué la capitale, en février dernier, pour renverser le Président Idriss Déby Itno, « n’étaient pas capables » de lancer un nouveau raid sur N’Djaména.

Contrairement à février dernier, où ils avaient beaucoup souffert du pilonnage de leurs colonnes par les hélicoptères de combat de l’armée gouvernementale, les hommes du général rebelle Nouri semblent disposer de nouvelles batteries anti-aériennes, ont déclaré à APA, sous anonymat des sources militaires.

A N’Djamena, aucun signe de panique n’a été observé dans la journée e vendredi, mais la population, durement touchée par les batailles du 2 et 3 février, suit avec attention l’évolution de la situation, a constaté APA.

A Abéché, à 900 Km environ au Nord- Est de la capitale, les fonctionnaires du système des Nations Unies, ainsi que les humanitaires, ont été regroupés sur des points choisis à cet effet, autour de l’aéroport de la localité, pour leur évacuation sur la capitale, a-t-on indiqué de sources onusiennes.

La ville située à moins de 200 km de la zone d’incursion des rebelles, vit dans la peur d’une attaque, ont témoigné des habitants de la ville, joints vendredi, au téléphone, par APA.

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