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Très mal élu, Idriss Deby rase les murs hors du Tchad

Publié le par Waldar

Très mal élu, Idriss Deby rase les murs hors du Tchad

L'Afrique centrale va très mal. Ventre mou du continent, les dirigeants autocratiques de l'Afrique centrale sont réfractaires à la démocratie et l'alternance politique, ils trichent les élections. Ce qui s'est passé en République Centrafricaine, au Tchad, va se passer également pareil en République démocratique du Congo et au Cameroun. Au Tchad, après la proclamation par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) des pseudo-résultats de la prétendue élection du 25 avril 2011, le Conseil Constitutionnel par la voix de David Houdeingar, déjà acquis à la cause du pouvoir, vient de confirmer la réélection d’Idriss Deby en révisant le score qui était initialement de 88,66 % à 83,59 %.

C’est dans ce contexte d’ignominie générale, Idriss Deby qui a pris part le samedi 21 mai 2011 à l’investiture d’Alassane Ouattara, a peiné de s’afficher publiquement aux côtés de ses homologues africains.

Idriss Deby, président tchadien.

Très mal élu et contesté au Tchad, Idriss Deby fait face dorénavant à un isolement en Afrique.

Habituellement prolixe hors du Tchad, Idriss Deby serait cette fois-ci, tenté de passer inaperçu lors des grandes rencontres sous-régionales et internationales, évitant d’être la cible de la presse étrangère qui l’accule sur l’implication de son régime dans le conflit libyen mais aussi et surtout la tenue calamiteuse d’une élection présidentielle chez lui, boycottée par l’opposition et une abstention massive des électeurs tchadiens lassés par la monotonie d’un pouvoir qui refuse l’alternance démocratique.

Que va faire de plus, Idriss Deby durant les cinq années, après avoir consommé 21 ans de pouvoir autocratique au Tchad ?

Le président tchadien sortant, Idriss Déby Itno, a été réélu dès le 1er tour de la présidentielle du 25 avril avec 88,66 % des voix, selon les résultats provisoires annoncés lundi 9 mai par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette dernière a établi à 64,22 % la participation à ce scrutin, boycotté par les principaux opposants. Selon le décompte de la CENI, le ministre Albert Pahimi Padacké, resté en lice, a obtenu 6,03 % des suffrages et l'huissier opposant Nadji Madou, 5,32 %.

Arrivé au pouvoir par un coup de force en 1990, le président Déby était quasiment certain de l'emporter en raison du retrait des candidatures des trois principaux opposants. Dénonçant une "mascarade électorale", ils avaient appelé au boycott du scrutin. Ecrasés aux législatives du 13 février par le Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Déby, Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar réclamaient notamment de nouvelles cartes d'électeur. La journée de lundi a été marquée par la mort dans la matinée de M. Kamougué, emporté par la maladie à l'âge de 72 ans.

Idriss Déby avait balayé les accusations et rétorqué que les trois opposants redoutaient d'être battus. Cette élection devait marquer le point d'orgue d'un processus de démocratisation du régime engagé avec l'accord du 13 août 2007, signé entre la majorité des partis d'opposition et le pouvoir.

Dans un communiqué diffusé après le scrutin, le principal opposant, M. Kebzabo, avait estimé le taux de participation à "20 %", parlant d'un "boycott historique" et évoqué un "camouflet sans précédent" pour M. Deby qui selon lui "a perdu toute légitimité". Le parti de M. Déby, le MPS, avait, lui, jugé la participation "correcte".

 





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