Naimbaye Lossimian et la démocratie des hommes en armes.

Publié le par Hamid Kelley

TCHAD: La démocratie des hommes en armes.
Par Taha Doungouss


Ce maxime est prononcé par le ministre tchadien de l'agriculture Raymond Naimbaye Lossimian, au cours d'un conseil sultano-gouvernemantal ce vendredi 19 juin 2008. Le but de ce conseil réduit, convoqué à l'iniative de Timane Deby, par Idriss Deby interposé consisterait à intimider et menacer, le ministre de l'agriculture de rentrer dans les rangs ou de mourir.Il faut noter que depuis la mise en place du gouvernement de Youssouf Saleh Abbas, quelques politiciens qui devaient être en principe dans le garage et en pièces détachées ont pris du service au nom d'un accord controversé du 13 août 2007, ou les tchadiens ignorent encore totalement son contenu et à sa portée. Pendant que le pouvoir pensait que la traversée du désert qu'ils ont connu, et les ennuis financiers qui les obligent à la survie, nos membres de la CPDC, doivent danser au rythme de la musique du gouvernement de YSA. C'est à prendre ou à laisser. Mais voilà que Naimbaye Lossimian sort ses gants, et prêt à vivre de l'eau et du pain sec.

Pour rappel, Naimbaye Lossimian est un commis de l'état dans le sens administratif du terme. Il était membre du gouvernement du premier président tchadien François Ngarta Tombalbaye dans les années 60.A cette époque là, l'actuel président Idriss Deby et ce qui lui restait des miettes des colaborateurs étaient encore au banc d'école,et un conseil des ministres est assujeti à des normes et à des procèdures. En effet, depuis qu'il avait le porteuille de l'agriculture malgré lui, Naimbaye Lossimian s'est nettement disntingué en conseil des ministres depuis avril 2008,comme s'il était un ministre d'un pays normal comme le Cameroun, le Mali ou le Niger. De tous les conseils des ministres qu'il avait pris part jusqu'ici, Naimabaye Lossimian a toujours fait des remous. Il menace d'inscrire tel ou tel question à l'ordre du jour du conseil pour un débat ministériel. Par exemple le 12 mai 2008, le conseil de ministre s'est réunie autour d'un seul point à l'ordre du jour et Idriss Deby a décidé unilatéralement de ce qui est convenu d'appeler l'agression soudanaise, ou les conséquences étaient la fermeture des frontières, et la défense de l'écoute de la musique soudanaise qui n'est pas la proprieté du gouvernement soudanais. En tout cas, beaucoup d'éléments démontrent qu'il était furieux et avait souhaité un débat sur la question. Des sources politiques dignent de foi, font prévaloir que le Ministre de l'agriculturte a interpellé son président et son gouvernement a changé des tactiques pour briser carement la glace en regardant la vérité en face.

Ce jour là, 12 mai 2008, après le conseil des ministres, Naimbaye Lossimian vociférait dans les couloirs de la présidence, que le Tchad est dirigée par une junte militaire. La présidence elle même est une caserne et les membres du gouvernement, ne sont ni plus ni moins que des soldats qui éxécutent des ordres.Quant à lui, la solidarité gouvernemental à des limites, et il refuse d'être un ministre soldat.J'imagine à l'instar de Younousmi et Ahamat Bachir qui courent dans tous les sens pour satisfaire les humeurs du chef. Pour ses autres collègues qui l'ont accosté à la sortie Naimbaye Lossimian argumente que le Tchad n'est pas exposé à une agréssion et du moment ou le Tchad n'est pas en mesure d'apporter le fardeau de la preuve d'une agréssion soudanaise, il serait judicieux de traiter la question sans émotions et avec beaucoup des finesses politiques. Selon Naimbaye pourtant membre du gouvernement,il trouve que les conditions d'une agréssion soudanaise se sont pas réunies et cette pillule serait difficile à faire avaler et pour les tchadiens et pour la communauté internationale. Le gouvernement doit trouver un autre mobile pour sensibiliser la communauté internationale et avoir son adhésion. Le problème tchadien,disait-il n'est au Soudan, mais il est au tchad, car tous les chefs des rebelles sont des tchadiens et de sucroit des anciens colaborateurs de Idriss Deby. Avez vous compris quelque chose ?



Taha Doungouss






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