Incertitude sur le sort du chef rebelle centrafricain Charles Massi

Publié le par Waldar

 La famille du chef rebelle centrafricain Charles Massi a affirmé mardi à l'AFP n'avoir aucune nouvelle de lui, alors que des journaux locaux ont fait état de sa détention au Tchad, ce qu'ont démenti les autorités tchadiennes.

Principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) active dans le nord-ouest de la Centrafrique, M. Massi n'a pas donné signe de vie "depuis deux jours", selon un membre de sa famille vivant à l'étranger et joint depuis Bangui.

"J'ai appelé Bangui au sujet des rumeurs faisant état de sa détention (...). Ce qui m'a été dit ne laisse planer aucun doute" sur le fait qu'il est vivant, "mais je ne sais pas où il est", a ajouté cette source sous couvert d'anonymat.

Le même parent a cité comme éventuel lieu de détention Bossangoa Bossangoa (305 km au nord de Bangui) ou Bossembélé (155 km au nord-ouest de Bangui), sur la route menant de Bangui vers le Tchad et le Cameroun voisins.

Selon des informations diffusées lundi par deux journaux en ligne centrafricain et tchadien, M. Massi a été arrêté "il y a quelques jours dans des circonstances obscures" près de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. Il "serait (...) à nouveau détenu dans (les locaux d')une brigade de gendarmerie dans la capitale tchadienne", d'après les mêmes informations.

Joint par l'AFP à N'Djamena, le ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir, a assuré que le chef rebelle centrafricain ne se trouvait pas sur le sol tchadien.

"Je démens de façon formelle l'arrestation de M. Charles Massi par les services de la gendarmerie du Tchad. Après sa libération (en juillet), nous (l')avons nous-même accompagné jusqu'à Garoua (nord du Cameroun). Depuis lors, nous n'avons plus de contact avec lui", a déclaré M. Bachir.

"Si Charles Massi est porté disparu, le Tchad n'a rien avoir dans cette affaire", a-t-il soutenu.

Un haut responsable de la sécurité contacté par l'AFP à Garoua a indiqué ne pas être en mesure de se prononcer sur la présence de Massi.

Charles Massi avait été arrêté le 16 mai dans le sud tchadien en tentant d'aller en Centrafrique, selon N'Djamena, qui l'avait emprisonné pour "infiltration frauduleuse" au Tchad et "tentative de déstabilisation d'un pays voisin".

Il avait été libéré le 8 juillet après avoir manifesté "son intention de faire la paix" avec Bangui, d'après les explications à l'époque de M. Bachir.

Charles Massi a été plusieurs fois ministre sous le régime du président Ange-Félix Patassé, ainsi que sous celui de son successeur François Bozizé, au pouvoir depuis 2003.

Son mouvement, la CPJP, a été impliqué depuis février 2009 dans plusieurs accrochages avec l'armée centrafricaine.

romandie

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