Tchad-Soudan: Jean Ping conscient du "risque de représailles"

UA médiatrice entre N'Djamena et Khartoum, arrestation d'un membre du parti au pouvoir

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, s'est déclaré "optimiste" tout en étant conscient du "risque de représailles", après avoir fait le point dimanche sur la médiation entamée ces derniers jours entre le Tchad et le Soudan. Les relations entre les deux pays limitrophes sont à nouveau extrêmement tendues suite à l'attaque lancée la semaine dernière par les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (Jem) contre l'aire métropolitaine de Khartoum et que le gouvernement soudanais considère avoir été soutenue par N'Djamena. M. Ping, qui a fait la navette le week-end dernier entre les deux capitales africaines, a mis l'accent sur le principal objectif de son intervention qui consiste à éviter une intensification des tensions et le risque d'un conflit, ouvert ou par procuration, entre les deux pays. L'espoir, précisent lundi les médias soudanais et internationaux, réside dans la volonté du gouvernement soudanais (qui a formellement rompu ses relations diplomatiques avec le Tchad) de rester dans le cadre de la confrontation politique mise en place par les accords signés ces derniers mois avec N'Djamena grâce à la médiation africaine. Pendant ce temps, des sources soudanaises indiquent lundi qu'un haut dirigeant du parti au pouvoir, le Parti du Congrès national (Ncp), a été arrêté pour être soupçonné d'être impliqué dans l'attaque rebelle d'il y a sept jours. L'intéressé, Hassan Bargo, aurait été arrêté quelques jours après les combats et transféré dans une localité secrète. Issu de l'ethnie zaghawa (la même que celle du président tchadien Idriss Deby et à laquelle appartiennent la majorité des rebelles du Jem), Hassan Bargo est considéré très proche des autorités du Jem et posséder des liens de parenté avec M. Deby. (MZ/CN) [CO]


Source: Missionary International Service News Agency (MISNA) / relifweb.int