Fraude éléctorale au congrès du MPS; Turbulence au sein de la CPDC; La DG de la Douane SDF; Des officiers de l'ANT mendiants.......

Publié le par Hamid Kelley

Revue de presse nationale: Semaine du 02 au 09 juin 2008  / cefod.org avec Tchad & Culture


Par Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric,

Communication du Premier ministre à l’Assemblée nationale

« Il ressert le même plat », met en Une N’DJAMENA BI HEBDO daté du 02 juin 2008, disséquant le message du Premier ministre Youssouf Saleh Abbas (YSA) devant les députés le 29 mai dernier. Le journal rebondit en pages intérieures pour affirmer que « YSA pilote toujours à vue ». Sa communication devant les députés montre qu’il est complètement absorbé par les menaces d’agression de Khartoum, au grand dam des autres problèmes qui accablent ses compatriotes, affirme le journal. Certes, YSA a bénéficié, à sa nomination, d’une bonne aura et d’une confiance quasi unanime. Mais face aux problèmes (insécurité, atiréconciliation nationale, cherté de la vie) que rencontrent les Tchadiens, cet état de grâce ne peut pas durer indéfiniment. Au lieu de répéter inlassablement les mêmes engagements, il est temps qu’il fasse ses preuves, estime N’DJAMENA BI HEBDO. Les Tchadiens qui tirent le diable par la queue, seront bien dépités par les promesses et engagements du genre ‘’rien n’est facile, mais nous allons faire…’’, ‘‘le gouvernement se battra toujours pour…’’, ou ‘‘laissez-nous le temps…’’

Les défis du gouvernement du 23 avril 2008

C’est le titre du papier de TCHAD ET CULTURE qui fait observer que le programme politique du Premier ministre, un document en 6 points dont l’immense majorité des Tchadiennes et Tchadiens attend la concrétisation. Mais beaucoup doutent, car, indique le mensuel, la tâche est ardue et la mise en œuvre de ce programme signifie, dans bien de domaines, aller à contre-courant des habitudes actuelles du pays.

Le Tchad reprend la Banque agricole et commerciale

« Après avoir gelé ses activités, le Tchad reprend la Banque Agricole », titre LE PROGRES dans sa parution du 2 juin 2008. Le quotidien rappelle que la Banque Agricole et Commerciale (ndlr, banque d’intérêts soudanais), dont les activités ont été gelées le 12 mai 2008 par le gouvernement tchadien, dans ses mesures conservatoires consécutives à l’annonce par Khartoum, de la rupture de ses relations diplomatiques avec le Tchad, rouvre ses portes aujourd’hui, lundi 2 juin 2008. L’Etat tchadien a totalement repris cette banque pour la gérer dans le respect des normes, poursuit le quotidien. Pour le Président du Conseil d’Administration de ladite banque, Amine Ben Barka, « bien avant les attaques d’Um Durman, il y a eu, en avril 2008, la signature d’une convention de cession. Et, cette cession n’a rien à voir avec les développements politiques qui ont suivi l’attaque d’Um Durman ».

Fraude électorale au 4ème congrès du MPS

Selon une révélation du confrère LE TEMPS paru le 04 juin dernier, le MPS a voulu prouver aux Tchadiens par son 4ème congrès qu’il est l’initiateur de la démocratie au Tchad en organisant un scrutin à bulletin secret pour l’élection de son secrétaire général. Mais à y voir de près, fait observer le journal, les choses ne se sont pas passées d’une manière transparente. Il y a eu fraude : 400 badges (série allant de 901 à 1300) qui étaient destinés, dit-on, au président fondateur du MPS. Ils ont disparu de la présidence pour être redistribué frauduleusement à certains congressistes dans le but de maximiser la chance d’un des candidats, poursuit le journal. Toujours selon LE TEMPS La commission préparatoire est formelle : un nombre de 50 congressistes a été arrêté par région y compris la ville de N’Djaména. Un calcul rapide nous donne un chiffre de 900. Contre toute attente, indique le Journal, N’Djaména, de par son statut particulier, a obligé la commission préparatoire à ajouter 200 autres badges, portant ainsi le nombre des congressistes à 1100. Quand il était question de passer au vote, la qualité des votants a soulevé de vives réactions.

 

Zone de turbulence au sein de la Coordination des Partis pour la Défense de la Constitution (CPDC)

« La brouille ? », s’interroge en Une L’Observateur, mettant en médaillon les photos de Saleh Kebzabo et Kamougué Wadal Abdelkader. Décidément, rien ne semble plus aller entre les membres de la CPDC, constate notre confrère qui révèle qu’en effet, au cours de la réunion qui s’est tenue le 28 mai 2008 au domicile du porte-parole adjoint de la coalition, M. Saleh Kebzabo, afin de désigner les représentants de la CPDC au comité de suivi de l’Accord du 13 août, l’on a noté l’absence de MM. Kamougué, Alingué, Dahalob et Naïmbaye. ‘‘Boycott ou priorité à la nouvelle veste gouvernementale ?’’, s’interroge le journal .

L’Initive pour la Transparence dans les industries Extractives au Tchad‘‘Après l’engagement, où en est le Tchad’’, s’interroge TCHAD ET CULTURE qui rappelle qu’en août 2007, le Tchad a décidé d’adhérer à l’ITIE (EITI). De l’analyse du magazine, ‘‘aujourd’hui, cet engagement ressemble à un effet d’annonce venu s’ajouter à la multitude de documents prônant la bonne gouvernance qui existent dans ce pays.

Les déguerpissements et expropriations en question

‘‘Les déguerpissements et expropriations étaient-ils légaux ?’’, telle est la Une du Magazine TCHAD ET CULTURE dans sa parution d’avril 2008. Le mensuel s’interroge sur le bien fondé de la vague des déguerpissements et expropriations décidée par la marie dans de nombreux quartiers de N’Djaména, en mars dernier. Faisant observer que ces deux mesures juridiques obéissent à des règles bien définies par la loi, le journal se demande : ‘‘Sommes-nous bien en présence de cela dans ce à quoi nous assistons ?’’ Et de répondre que rien n’est moins sûr. ‘‘La Mairie doit respecter ces textes de la République qui régissent le déguerpissement et l’expropriation. Il en va de l’intérêt de tous’’, chute-t-il.

La Direction générale de la Douane devient SDF

Selon une exclusivité N’DJAMENA BI HEBDO daté du 05 juin 2008, la série de déguerpissements musclés enclenchés au lendemain du 03 février vient de faire une nouvelle victime : la direction générale des douanes qui jouxte le siège de la Direction générale des services de sécurité de l’Etat (DGSSIE). Le journal indique que les gabelous vont certainement s’installer provisoirement dans les locaux laissés vacants par la cessation des activités de la Société des industries pharmaceutiques du Tchad (SIPT), situés non loin du rond point de Chagoua. Y aura-t-il suffisamment de place pour tous les services ?, s’interroge le BI HEBDO qui avance que certains seront sans doute logés à Nguéli. C’est le lieu de s’interroger sur la pertinence de la politique de construction des édifices publics, analyse-t-il, relevant que la tendance générale est de voir tout petit alors que manifestement les services sont appelés à s’étoffer. Pour ce confrère, les impératifs de sécurité ont précipité le « déménagement » de la DG des douanes. Mais il faut reconnaître que la cohabitation entre les gabelous et les éléments de la DGSSIE étaient des plues tendues. « Il n’est pas rare que certains fonctionnaires n’accèdent pas à leur bureau parce que dispositions sécuritaires inopinées ont été prises la veille. Ainsi, certaines fenêtres des bureaux de la douane ont été obstruées pour éviter que des yeux étrangers ne reluquent ce qui se passe à la DGSSIE », indique-t-il. « Mais pour le commun des Tchadiens, ce déguerpissement en rajoute à l’inquiétude qui trouble tous les esprits après l’attaque d’Um Durman par les rebelles du Darfour », analyse enfin le BI HEBDO. « A tort ou à raison, beaucoup pensent que les Soudanais vont exercer des représailles. Du coup, on redoute une action des rebelles tchadiens en provenance de l’Est. Ni les appels à la sérénité des autorités, ni la présence des forces européennes ne rassurent vraiment », chute-t-il.

Oumarou Djibrillah au secours de Bachir

C’est par ce titre que N’DJAMENA BI HEBDO paru le 5 juin 2008 analyse la nomination par décret présidentiel le 2 juin dernier de M. Oumarou Yérima Djibrillah au Secrétariat d’Etat à la sécurité publique. L’ancien ministre de l’Administration du Territoire est appelé à la rescousse d’Ahamt Bâchir, incapable de stopper l’insécurité de plus en plus inquiétante, affirme le journal. Et notre confrère de proposer que l’ancien ministre serait mieux dans l’administration territoriale qu’il connaît bien davantage que la sécurité publique. Comme l’oiseau sur la branche, Djibrillah se trouve dans une situation précaire, indique-t-il. Il devra avancer de manière prudente ou embarrassante et éviter de marcher sur les brisées de son titulaire, Ahmat Bâchir. Car le moindre confit avec le ‘‘Protégé’’ de Déby Itno sera tranché en faveur de ce dernier, prévient N’DJAMENA BI HEBDO.

La Commission d’enquête poursuit ses activités

‘‘1200 personnes sont déjà auditionnées à N’Djaména’’, affirme Me Djaïbé Allaïssem, président de la Commission d’enquête sur les événements du 28 janvier au 08 février 2008, dans les colonnes de L’OBSERVATEUR. ‘‘Il y a le cas Ibni que nous ne perdons pas de vue. Mais il y a également plusieurs autres cas pour lesquels la Commission est saisie et nous y travaillons’’, ajoute Me Djaïbé.

Les ADH rejoignent la Commission d’enquête

Selon LE PROGRES paru le 4 juin 2008, les organisations membres de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) au Tchad, notamment l’Association pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme et la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), ont finalement décidé de rejoindre la commission chargée de faire la lumière sur les événements du 28 janvier au 03 février 2008, à N’Djamléna et dans d’autres localités du pays. Ces associations avaient au début boudé la commission car, selon Massalbaye Ténebaye, président de la LTDH et en même temps président du Comité des enquêtes, la composition de la première commission a été placée dans une posture éloignée de toute indépendance. Aujourd’hui, rapporte le quotidien, le Collectif des Associations de Défense des Droits de l’Homme se dit satisfait par rapport à la présence des observateurs internationaux de la France, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie. Autre garantie, le président du Comité des enquêtes pourra, au cas échéant, exprimer, publiquement, sa satisfaction, sa désapprobation ou les faiblesses de la Commission et de ses travaux.

Les réseaux sociaux au Tchad‘‘Les réseaux sociaux au Tchad : que faut-il en penser ?’’, c’est le titre du dossier de huit pages que TCHAD ET CULTURE a traité. Définissant un réseau social comme un ensemble d’entités sociales tels que des individus ou des organisations sociales reliées entre eux par des liens à travers lesquels s’exercent les interactions sociales, le magazine s’est livré à une radioscopie des réseaux sociaux au Tchad. ‘‘Pour qui travaillent les réseaux ?’’, ‘‘A chacun son créneau’’, ‘‘On y trouve le bon grain mais aussi l’ivraie’’, ‘‘la presse tchadienne et ses courtisans’’ ou encore, ‘‘ Faut-il repenser les réseaux ?’’. Tels sont entre autres les différents angles que Tchad et Culture a choisis pour traiter ce dossier assez riche.

 

Le journal NOTRE TEMPS autorisé à paraître

D’après LE TEMPS qui se fait l’écho de la nouvelle, suite à une audience accordée le 2 juin 2008 par le ministre de la Communication au secrétaire général de l’Association des éditeurs de la presse privée du Tchad, le gouvernement a autorisé le journal NOTRE TEMPS à reprendre ses activités. NOTRE TEMPS est ainsi rouvert après FM Liberté il y a moins d’une semaine, confirmant la volonté d’apaisement du gouvernement de Youssouf Saleh Abbas, affirme l’hebdo. Cependant, tant que l’ordonnance n°05 n’est pas retirée, l’épée de Damoclès demeure suspendue sur la presse indépendante, chute-t-il. Dans le même ordre d’idées, N’DJAMENA BI HEBDO se réjouit du fait que le Premier ministre se dise favorable à une discussion ouverte sur les problèmes de la presse impliquant toute la profession. Le BI HEBDO suggère qu’il faut même relancer, sans délais, les préparatifs des états généraux de la presse. Mais, fait-il observer, si les journalistes doivent balayer devant leurs portes, il est également urgent de penser au rôle réel que doit jouer une institution comme le Haut Conseil de la Communication. Sa composition et ses agissements ont enlevé tout crédit à l’institution : le mode de désignation de ses membres est totalement déséquilibré et fait que l’institution est aux ordres, déplore-t-il.

Des officiers mendiants

Selon N’DJAMENA BI HEBDO une certaine catégorie d’officiers de l’armée sillonne les bureaux pour demander assistance aux responsables. Pour éviter ces dérangements, nombre de responsables fuient de leurs bureaux ou font recours à des vigiles pour empêcher ces visites inopportunes. Ces genres de visites sont assez fréquents et exaspèrent certains chefs de service, relève-t-il. Le journal cite le cas du cabinet du directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale qui enregistre une dizaine de visites d’officiers par jour. ‘‘Généralement, ces officiers demandent une assistance sociale. Mais à chaque début d’année, ils arrivent massivement pour les bons de commande’’, confie un agent de ladite entreprise. Un autre, rapporté par le journal s’étonne de la mendicité des officiers. ‘‘Ils sont mieux payés de nos jours. Pourtant certains ternissent le métier de l’armée en faisant les portes à portes dans les bureaux’’, s’indigne-t-il.

La CAF suspend le Tchad de la CAN 2010D’après LE PROGRES daté du 4 juin, à sa réunion du mardi 3 juin 2008, le comité d’urgence de la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé de la disqualification de l’équipe nationale du Tchad, les Sao, des préliminaires de la Coupe d’Afrique des Nations 2010, en Angola. Pour ce comité, rapporte le quotidien, les seules rencontres disputées par les trois autres équipes (Soudan, Congo Brazzaville et Mali) du groupe 10 seront prises en considération pour la qualification du deuxième tour des préliminaires de la CAN 2010. Cette décision intervient après les réserves émises par la Fédération Tchadienne de football Association sur la sécurité de son équipe nationale à Khartoum, en raison de la tension consécutive à la rupture, par le Soudan, de ses relations diplomatiques avec le Tchad. Mais les responsables de la CAF semblent se baser sur le fait que la fédération Internationale de Football Association (FIFA) aurait obtenu de la Fédération Soudanaise de Football la garantie de la sécurité de la délégation tchadienne durant son séjour à Khartoum. Toutefois, le journal écrit que les autorités tchadiennes, surprises par la décision de la CAF, ont saisi la FIFA qui les a rassurées que les matchs auront bel et bien lieu et que la délégation malienne arrive ce jeudi 5 juin 2008 à N’Djaména.

 

L’artiste Saint Mbété Bao veut arrêter sa carrière

‘‘J’arrête la musique pour me consacrer à ma famille et à mes affaires’’, déclare de manière fracassante l’artiste tchadien Saint Mbété Bao dans une interview exclusive à TCHAD ET CULTURE. Le chanteur a parlé du lancement de son opus de 4 titres intitulé ‘‘Faisons la paix’’, inspiré des combats du 02 février 2008 à N’Djaména. ‘‘Regardez la situation dans laquelle je vis. La musique m’a anéanti. 4 albums sur le marché (…) mais je ne suis même pas capable de payer mon loyer de 12 000 FCFA à N’Djaména’’. ‘‘Ma décision est prise. J’arrêterai la musique après « Mila-mbissid », mon tout dernier album qui sera bientôt sur le marché’’.

Mbaïdedji Ndjénodji Frédéric




Source : Cefod .org



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