Aprés Wade, c'est Kadhafi qui dit NON à Zarkozy sur son projet UPM

Publié le par Hamid Kelley


Le «non» de Kadhafi à L'Union pour la Méditerranée

Par  RFI

Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi s'est déclaré contre le projet de l'Union pour la Méditerranée, au cours d'un mini-sommet arabe qui a rassemblé mardi à Tripoli les présidents syrien, mauritanien, algérien, tunisien et le Premier ministre marocain. Cette rencontre a été organisée par Kadhafi pour débattre notamment de la place d'Israël dans ce projet cher au président Nicolas Sarkozy et dont la proclamation est prévue le 13 juillet à Paris. Aucune position commune n’a été annoncée à la fin de la rencontre. Il y a quelques jours l'Algérie avait exprimé des réserves sur la participation d'Israël à l'Union pour la Méditerranée. Nicolas Sarkozy avait alors répondu que la présence d'Israël ne posait « pas de problème » à des pays comme l'Egypte, la Tunisie et le Maroc. Jusqu'à présent, c'est le Maroc, allié diplomatique fidèle de la France, qui a fait preuve du plus grand enthousiasme à l'égard de ce projet.

Mouammar Khadafi a clairement annoncé la couleur : il est contre le projet de l'Union pour la Méditerranée, chère au coeur de Nicolas Sarkozy.

 

Fidèle à son habitude, le numéro un libyen n'a pas mâché ses mots. Pour lui, les projets économiques promis aux pays du sud de la Méditerranée sont un appât et représentent une sorte d'humiliation pour ces pays. « Nous ne sommes ni des affamés, ni des chiens, a-t-il lancé, pour qu'ils nous jettent des os ».

C'est la première fois que Kadhafi a cette position tranchée. Jusqu'ici, il avait estimé que le projet était entouré de zones d'ombres.

Le dirigeant libyen a-t-il réussi à convaincre ses pairs arabes ? Le projet de l'Union pour la Méditerranée suscite au sud des réactions contrastées. Les divergences portent notamment sur la question de la participation d'Israël à l'Union. Cette question n'est pas appréhendée de la même manière par des pays comme l'Egypte ou la Mauritanie qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël.

Les divergences portent également sur la répartition des rôles au sein de cette Union. En tout cas, ce sommet surprise n'aura duré que trois heures. Il s'est achevé sans l'annonce d'une position commune des six pays participants.


Source : rfi.fr




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