Pressé par les fers de la rébellion armée, Idriss Deby Itno se « blinde »

Publié le par Hamid Kelley

Description: Idriss Deby Itno(IDI) sacrifie les programmes de réduction de la pauvreté sur l’autel de la boulimie des armes. Les clauses de lutte contre la pauvreté grâce aux fonds pétroliers conclues avec la Banque Mondiale n’ont pas été respectées. Histoire d’une passion sécrète. A tout vent, il achète, exporte et stationne dans des casernes : kalachnikovs, avions de guerre, chars, munitions, grenades ; tout y est, pick-up, lance- roquette …L’arsenal de guerre. La boulimie des armes, péché mignon de Deby.




Idriss Deby Itno(IDI) sacrifie les programmes de réduction de la pauvreté sur l’autel de la boulimie des armes. Les clauses de lutte contre la pauvreté grâce aux fonds pétroliers conclues avec la Banque Mondiale n’ont pas été respectées. Histoire d’une passion sécrète.

A tout vent, il achète, exporte et stationne dans des casernes : kalachnikovs, avions de guerre, chars, munitions, grenades ; tout y est, pick-up, lance- roquette …L’arsenal de guerre. La boulimie des armes, péché mignon de Deby. La Banque Mondiale vient de frapper sur les doigts d’IDI. Le dictateur de N’djamena saigne les caisses des ressources pétrolières pour de pharaoniques dépenses d’armement. Plaisir malveillant.

Pressé par les fers de la rébellion armée, Idriss Deby Itno se « blinde » ; comme il peut. Et surtout avec les moyens financiers dont il dispose. Aux oubliettes les promesses, elles n’engagent que ceux qui y croient : Réduction de la pauvreté grâce à la manne pétrolière. La Banque Mondiale était bien naïve. Peut-on faire confiance à un dictateur, et de surtout loin d’être en odeur de sainteté avec le peuple et les mouvements politico-armés.

Conscient des puits de pétrole qui dormaient à Doba, Deby prend langue avec la Banque Mondiale. Il accepte les conditions liées à l’exploitation du pétrole. Au parlement (chambre d’enregistrement des décisions de MPS), il lève les verrous législatifs. A l’unanimité, les députes tchadiens adoptent le 30 décembre 1998 une loi énonçant les objectifs gouvernementaux de réduction de la pauvreté et précisant les modalités d'utilisation des revenus pétroliers.

Cerise sur le gâteau, Deby valide la mise sur pied du Groupe International Consultatif, œil de la Banque Mondiale sur la gestion équitable du pétrole. La structure de surveillance internationale doit orienter le Tchad sur l’objectif-clé de réduction de la pauvreté. Une feuille de route bien simple et noble. Le pétrole doit en priorité profiter aux populations, les fruits de la manne doivent être redistribués équitablement.

Pompe à la main, Deby obtient le financement de la Banque Mondiale. Le conseil d’administration de la Banque Mondiale valide le projet et injecte plus de 3 milliards de dollars. Les réserves du bassin de Doba débitent 115 000 barils/ jour. Un débit historique, le Tchad pays producteur de pétrole, Deby monarque d’un émirat subsaharien.

Les projets de lutte contre la pauvreté ne prennent pas corps. La misère devient galopante. Deby et Cie vont main basse sur la manne pétrolière. Villas, voitures de luxe, virements bancaires, une nouvelle élite prospère sous l’effet des pétrodollars.

Intriguée par cette attitude hautaine du cercle présidentiel, la Banque Mondiale revient à la charge. En 2006, un nouvel accord est signé avec N’djamena pour fixer les véritables priorités dans la gestion des ressources pétrolières. Le Tchad s’engage une fois de plus à consacrer 70 % de ses dépenses pétrolières à des programmes prioritaires de réduction de la pauvreté.

Les mauvaises habitudes ont la peau dure. Paris, Moscou, les capitales de l’Europe de l’Est, Deby entretien ses filières d’achat d’armes. En février dernier, IDI lance ses lieutenants encore plus loin dans les pistes froides de l’ex-Union Soviétique à la recherche des avions de guerre et des mercenaires.

Au siège de la Banque Mondiale à Washington, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Sous les yeux et la barbe du Groupe International Consultatif, le soldat-Deby s’est encore entêté à consommer à un rythme effréné des armes. Calculs de survie. En cette veille d’octobre de tous les dangers, à quoi servent les ressources pétrolières si elles ne consolident pas les bases militaires du régime vacillant de N’djamena ?

Exaspérée et roulée par Deby, la Banque Mondiale a décidé de mettre fin à son accord d’aide au développement des infrastructures pétrolières au Tchad.

Sacré Deby ! L’adage se vérifie. On ne peut pas avoir soif alors que l’on est dans l’eau. Autre adage, le pétrole finit toujours par brûler les appétits égoïstes. Moralité : Les miettes du pétrole versé au peuple appelleront un soulèvement… Et ça brûlera !


La Rédaction de Tchadvision
 
KongoTimes.info

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