le pays avance à reculons ; bonjour le moyen-âge bientôt au Tchad alors que les peuples sous d’autres cieux sont au siècle du développement économique et des nouvelles technologies.

Publié le par WALDAR

RÉPUBLIQUE DU TCHAD :  50 ans et après…


Ancien  protectorat français depuis 1900 et érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l'AEF (Afrique Équatoriale Française), en ce jour du 28 novembre 1958, le Tchad accéda à son autonomie par une déclaration de république.


Puis comme République, le Tchad accéda à l’indépendance le 11 août 1960 obtenant ainsi sa « souveraineté » nationale et internationale.


Comme tout peuple consciencieux et soucieux de son avenir,au lendemain de son 50ème anniversaire,le peuple tchadien doit procéder à une analyse rétrospective profonde et faire un constat, même amère soit-il, du chemin parcouru depuis l’accession à l’autonomie.


C’est dans cet esprit citoyen que le Mouvement d’Action et de Renaissance (M.A.R) entend participer à ce processus de réflexion qui,espérons-le, aidera à sortir un tant soit peu de l’ornière socio-économique.


En effet, nous constatons que depuis cette date de proclamation de République, le Tchad continue à vivre une évolution institutionnelle et politique mouvementée.

 

Cette crise caractérisée par une succession de différents régimes qui, dans le souci de pérenniser leur pouvoir, ont créé et entretenu le régionalisme, le tribalisme, le népotisme, les inégalités sociales, les violations des droits de l'Homme et des libertés fondamentales individuelles et collectives.

 

Ces pratiques dénuées de tout sens patriotique ont notamment pour conséquences, entre autres, la guerre, la violence politique, la haine, l'intolérance et la méfiance entre les différentes communautés qui composent la Nation tchadienne.

 

Tous ces fléaux anti-démocratiques ont la suprême conséquence de faire perdurer la rébellion dans toutes les contrées du Tchad empêchant tout essor social, économique et l’émancipation démocratique du peuple tchadien.

 

Inutile de préciser que cette crise institutionnelle et politique qui sévit depuis plus de quatre décennies au Tchad n'a, le moins du monde, entamé la détermination du peuple tchadien à parvenir à l'édification d'une nation prônant la paix, la liberté, la dignité et la prospérité.

  

Cependant, il est judicieux que le Tchad se rappelle tous les événements plus atroces les uns les autres qui ont jalonné sa jeune histoire. Ceci, pour faire prendre conscience à chaque tchadien aimant son pays, et à inciter tous les acteurs ou complices de près ou de loin de tous ces événements malheureux à faire leur mea-culpa pour que nous avancions tous enfin dans la même direction.

 

Le plus  important est de se pencher sur le régime actuel, celui de DEBY ITNO. A son arrivée, considéré comme un sauveur et répétant à tout tchadien qui voulait l’entendre qu’il n’apportait ni or ni argent mais la liberté, Idriss DEBY ITNO se révéla vite comme un despote instituant le clanisme, le clientélisme et la violence comme pratiques étatiques.


Le peuple tchadien, à son grand dam, se rendra vite compte que la liberté promise est encore au stade chimérique. Quotidiennement pour le peuple tchadien, la liberté promise est celle de voir ses enfants mourir de faim, de mourir des exactions et des violences physiques. Aussi le peuple tchadien a la liberté, selon DEBY ITNO, de pleurer de toutes ces larmes mais sans pousser un cri de gémissement. Voilà la liberté promise dans tout son sens à ceux qui prenaient des vessies pour des lanternes.

 

Depuis 18 ans de pouvoir sans partage, il eût quand même des élections présidentielles et législatives pour amuser la galerie. D’ailleurs, ces élections ont pour  caractéristiques récurrents d’être truquées et entachées d’irrégularités; ce qui se solde toujours par des remous de contestations conduisant à d’incessant mouvements de rébellion.


D'ailleurs, il y eût un brin d'espoir avec la tenue de la Conférence Nationale Souveraine à N'Djaména du 15 Janvier au 7 Avril 1993.En effet, cette Conférence « providentielle » a redonné confiance au peuple tchadien car elle avait réuni les partis politiques, les associations de la société civile, les corps de l'Etat, les autorités traditionnelles et religieuses, les représentants du monde rural et les personnalités ressources.

 

Malgré les nombreuses motions et le cahier de charges pondus à l’issue de cette Conférence, nous constatons depuis que rien n’a bougé tant  le tissu socio-économique s’est gravement dégradé, le pays avance à reculons ; bonjour le moyen-âge bientôt au Tchad alors que les peuples sous d’autres cieux sont au siècle du développement économique et  des nouvelles technologies. 


Fort de tous ces constats non moins affligeants, en réunissant en son sein une jeunesse déterminée, des officiers militaires et soldats animés d’une volonté de paix durable au Tchad, le Mouvement d’Action et de Renaissance (M.A.R) réaffirme, une fois n’est pas coutume, et propose des solutions immédiates :


             -     La tenue d'un dialogue global inclusif,condition sine qua  

              none,réunissant tous les acteurs politiques,la société civile et les

              associations,les répresentants communautaires et les chefs réligieux pour

              poser les clauses d'un contrat social ayant pour fondement la Constitution.


-          L’instauration d’un Etat de droit : nous ne pouvons pas prétendre à un quelconque développement social et économique si nous n’avons pas un Etat de droit. Celui-ci va de pair avec la liberté, la démocratie, la paix, la justice et la sécurité individuelle.

 

-          L’instauration d’une culture démocratique : le Tchad se doit d’avoir des institutions solides et transparentes, une pédagogie politique, le respect du peuple, la bonne gestion des biens publics.


Tous ces idéaux de démocratie ne peuvent constituer un dur labeur pour tout un peuple voulant vivre en paix, voir ses enfants grandir sans guerre. Bref, le Tchad a droit comme tout autre pays de regarder l’avenir sans craintes ni peur et d’entrer enfin dans l’histoire par la grande porte.


Alors, chers dirigeants et chers compatriotes, retroussons-nous tous les manches et mettons le cœur à l’ouvrage. Car il n’y a point de fatalité, il suffit d’une volonté politique et surtout un amour patriotique pour que le Tchad ait sa place sur la scène internationale. Rien n’est impossible à un peuple qui se lève comme un seul homme.


Vive le Tchad                                              Le Secrétaire-Général

                                                                                    DINGAORO Séverin

Le Président du M.A.R                                   

Adam HAMID                                               


E-mail :  mar_tchad@yahoo.fr

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