La communauté tchadienne du Sénégal interpelle les plus hautes autorités tchadiennes‏

Publié le par Waldar

Je voudrais d'abord présenter mes condoléances les plus attristées à la famille Ahmat Sene suite au décès tragique de leur fille et soeur, Melle Khadjidja Bintou Ahmet Sene, plus connue sous le prénom de Am-Aboua. En cette circonstance particulièrement douloureuse, que la famille trouve ici tout mon soutien moral et affectueux. Prions Dieu pour le repos de son âme et son accueil dans Paradis.
 

Mes condoléances s'adressent également à la communauté tchadienne du Sénégal, très éprouvée par ce décès accidentel de notre compatriote. Nous saluons ici l'esprit fraternel et solidaire qui n'a jamais fait défaut dans notre communauté.

Nous avons encore vivace en mémoire l'assassinat lâche et odieux de notre compatriote dans la capitale sénégalaise, feu Docteur Idriss Soukoune, Neurochirurgien en fin de formation, a été froidement tué par une connaissance de nationalité Burkinabé, pour un maudit prêt d'argent que le défunt lui aurait refusé. Que devient son assassin ? Nous nous interrogeons toujours sur cette question.


La presse sénégalaise rapporte régulièrement des faits divers dramatiques faisant état d'agressions de toutes natures, de viols, des assassinats crapuleux et même des crimes rituels. L'insécurité bat son plein au pays de l'octogénaire Président Abdoulaye Wade. L'économie sénégalaise bave depuis quelques années et les conséquences se font clairement ressentir sur le plan social d'où cette recrudescence d'agressions tous azimuts.


Aussi, une fois de plus, nous profitons de l'occasion pour tirer sur la sonnette d'alarme et interpeler directement le Président de la République, M. Idriss Deby Itno, le Premier ministre et le Ministre des affaires étrangères sur la situation des Tchadiens au Sénégal d'un manière générale et plus précisément sur leur sécurité.


La communauté tchadienne du Sénégal est aujourd'hui forte de près de 2.500 âmes, livrées à son propre sort pour régler ses problèmes administratifs, universitaires et en cas de malheurs, d'agressions ou surtout du cas extrême de décès, se pose l'épineux problème du rapatriement du corps. Que Dieu nous en préserve.


A ce jour, aucune représentation diplomatique, même informelle, n'existe à Dakar, la capitale sénégalaise. On avance régulièrement le nom de Monsieur Salah mamoude, fonctionnaire de l'Asecna qui ferait office de Consul du Tchad auprès des autorités sénégalaises. Mais cela reste dans le cadre officieux car le grand-frère n'a même pas une salle faisant office de bureau pour ne pas dire de représentation consulaire ! Tout est géré à main levée.


Bien que nous saluons et reconnaissons les efforts louables de M. Salah à chaque fois que besoin se fait ressentir, nous estimons tout de même que la communauté tchadienne d'aujourd'hui dépasse largement le cadre d'une gestion familiale. Et encore, pourquoi attendre qu'un malheur se produise pour qu'on s'interroge sur la question ?


Il est temps que les Tchadiennes et Tchadiens du Sénégal montent au créneau pour attirer l'attention du gouvernement de Premier ministre Youssouf Saleh Abbas sur la précarité de leur situation. Quand des bonnes volontés, Salah Mamoude pour ne citer que lui, affichent leur patriotisme et se mettent au service de leurs compatriotes et donc de leur pays, il est tout à fait légitime que nous devons les soutenir car il y va de notre intérêt. Il n'y a rien de politique à ce niveau. Le Sénégal continuera à recevoir des Tchadiens qui peuvent être nos petits frères et soeurs, particulièrement des étudiants qui constituent 80 % de la communauté, il faut donc agir tout de suite pour faire face aux doléances d'aujourd'hui mais aussi de demain.


J'interpelle donc fraternellement les Tchadiennes et tchadiens vivant au Sénégal mais aussi les diverses associations dont l'ASEET/S et sans oublier les anciens étudiants aujourd'hui en poste Tchad, de bien vouloir nous aider dans nos démarches. Au Niger, Burkina Faso, Mali, ...etc, le gouvernement a ouvert une représentation diplomatique pour s'occuper des affaires des Tchadiens, alors pourquoi pas au Sénégal.

 

A bon entendeur, salut.

 

Abderahmane.

Etudiant

Dakar - Sénégal

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