Les conclusions du panel de l'UA pour le Soudan se précisent

Publié le par Waldar

RFI:L'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, président d'un panel de haut niveau de l'Union Africaine sur la crise au Darfour, a prôné jeudi une nouvelle approche "globale" et avant tout soudanaise du conflit. C'est le mandat d'arrêt international contre le président soudanais Omar el-Béchir qui avait précipité la formation de ce panel de hautes personnalités africaines, dont les travaux ont été lancés officiellement en mars 2009. Le panel prône une solution soudanaise inclusive qui traite à égalité la justice, la paix et la réconciliation. Pour ses membres, quelles que soient les actions de la Cour pénale internationale, la justice doit être rendue par les Soudanais au Soudan.


Le président soudanais Omar el-Béchir (c) à El-Facher, le 8 mars 2009, lors de sa première visite au Darfour depuis la délivrance d'un mandat d'arrêt international par la CPI. (Photo : Reuters)

Le président soudanais Omar el-Béchir (c) à El-Facher, le 8 mars 2009, lors de sa première visite au Darfour depuis la délivrance d'un mandat d'arrêt international par la CPI.
(Photo : Reuters)

Le rapport du panel, encore confidentiel, prône une nouvelle approche, globale, inclusive et surtout soudanaise du conflit au Darfour.

Selon le président du panel Thabo Mbeki, l’action de la Cour pénale internationale n’exonère pas l’Etat soudanais de son devoir de rendre lui-même la justice : « Tous nos interlocuteurs au Soudan, à commencer par le président Béchir, ont insisté sur la nécessité que la justice soit rendue, de manière à être vue. C’est sur les moyens d’y parvenir que nous avons fait des recommandations, et nous espérons qu’elles seront acceptées

De son côté, le président exécutif de l’Union africaine, Jean Ping, a souligné que si l’organisation continentale tente d’obtenir un sursis au mandat d’arrêt de la CPI contre le président soudanais, elle n’encourage pas pour autant l’impunité. Jean Ping explique : « la quête légitime de la justice doit être poursuivie de manière à ne pas entraver ou compromettre la recherche de la paix. Il s’agit ce faisant d’articuler une approche globale qui permette à ces deux préoccupations d’être prises en compte. »

Selon un diplomate soudanais, le panel et son rapport sont les bienvenus. Reste à savoir, si après adoption par les chefs d’Etat du continent, ses recommandations seront appliquées.

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