Mouvement d’humeur des camionneurs centrafricains et tchadiens à l’Est du Cameroun

Publié le par Waldar



Les camionneurs centrafricains et tchadiens observent actuellement un mouvement de grève dans la région de Bertoua (Est) en protestation contre le harcèlement des forces de sécurité à travers leurs contrôles innombrables, a appris mardi APA de sources syndicales.

« Nous avons décidé de ne plus payer l’argent que les gendarmes et les policiers nous demandent », ont déclaré des grévistes.

Partis du port de Douala pour la Centrafrique et le Tchad, deux pays voisins du Cameroun dépourvus de façade maritime, les camionneurs affirment que les forces de l’ordre agissent en marge des accords de transports signés entre les trois pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Ces accords stipulent que seuls six postes de contrôle sont opérationnels entre les corridors Douala-Bangui et Douala-N’djamena.

Le Syndicat des transporteurs par camions (SYNTRAC), dénombre une dizaine de barrières de sécurité, où il leur est exigé chaque fois de fortes sommes d’argent.

« Nous sommes contraints de payer 15.000 francs CFA à chaque barrage de gendarmerie et 10.000 francs CFA à chaque contrôle de police. Sans oublier les routiers qu’on peut rencontrer à tout moment. Ils prennent 10.000 francs CFA eux aussi », fait observer le SYNTRAC.

Les camionneurs qui ont embarqué les marchandises depuis quelques jours déjà au Port autonome de Douala (PAD), sont actuellement bloqués à Mbama (Est), en partance pour le Centrafrique et le Tchad.

D’après des responsables du Bureau de gestion et de fret terrestre (BDFT) de Douala, les négociations en cours pourraient ramener la situation à la normale puisque les autorités camerounaises sont favorables à l’application des accords de transports signés d’une part entre le Cameroun et le Centrafrique, et le Cameroun et le Tchad, d’autre part.



L'Express

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