Sommet Afrique- France : « Les dictateurs africains devant leur souverain »

Publié le par Waldar

 

La France ne changera pas sa politique en Afrique, c’est à nous de changer notre politique vis-à-vis d’elle. Le 25 éme  sommet Afrique-France qui s’est tenu à Nice, ne nous apprend pas grand-chose.

Il n’est point un secret de polichinelle, que la France privilégie le maintien des dictateurs africains au pouvoir contre les grés de leurs peuples ou bien elle les destitue pour les remplacer par d’autres dictateurs assujettis. C’est triste !

Les régimes criminels et réactionnaires ne laissent pas d’alternatives aux peuples qui se soulèvent contre eux. Au Tchad, un régime soutenu par la France est clairement dictatorial, il utilise régulièrement la terreur et l’élimination physique de ses opposants, quelque soit le prétexte qu’il invente.

Plusieurs compatriotes ont déjà perdu leurs vies, dont le dernier, était le  Dr Ibni Oumar Mahamat Saleh, figure d’une opposition pacifique,  qui a payé de sa vie pour son combat pour la cause des libertés et de la démocratie au Tchad. Son cas, est un exemple édifiant, qui  a soulevé un tollé à l’échelle internationale et planétaire, avec notamment l’implication de l’Assemblée nationale française qui a demandé officiellement, à l’exécutif français de faire pression sur le Gouvernement pour qu’il élargisse l’enquête  afin que  lumière soit faite sur le sort de l’opposant disparu. Nous saluons au passage cette initiative.

Ainsi, comme vous pouvez le constater, les régimes despotiques et autocratiques, nous imposent entre autres : l’injustice et la corruption qui l’accompagne pour nous faire taire. Dans ce cas, nous n’avons plus d’autres solutions que de recourir à la voie des armes, car ces régimes n’attendent que le déclic pour semer un cataclysme de terreur autour des peuples.

Contrairement au slogan officiel de la France qui se déclare ardente défenseur des droits de l’Homme, de la dignité humaine et de l’égalité, sa politique en Afrique favorise et encourage l’installation d’une terrible dictature policière, crapuleuse et mafieuse. Lutter contre la dictature est devenue pour nous, une bataille de longue haleine et un défi immense à relever pour le bien être de tous.

L’Afrique reste en revanche le continent  le plus peuplé des dictateurs coriaces et réfractaires. Les dictateurs africains fondent leurs règnes sur le mythe de l’homme providentiel, la violence physique et la confiscation du pouvoir, devenues le lot quotidien de leurs modes de gouvernance sans partage.

Notre lutte empêche tous les dictatures du continent, dont celui du Tchad qui dispose des moyens militaires disproportionnés pour pérenniser son pouvoir.

Notre détermination est pratiquement à mi-chemin qui mène vers la démocratie et elle triomphera par tout les moyens pour promouvoir la justice et la liberté en Afrique en général et particulièrement au Tchad.

Il convient de noter que les dictateurs africains ont mis en place un système de successions monarchiques comme au Togo, au Gabon et j’en passe. Ce qui devient une voie de motivation supplémentaire à d’autres qui positionnent leurs progénitures dépourvues de capacités et ce qui nous empêche à sortir de ce cercle vicieux.

Militants et activistes pour la liberté et la démocratie, nous nous battons contre une dictature implacable, contre la révision de la constitution et contre la volonté d'imposer la succession monarchique.

Ces trois combats varient :

1-      Contre la dictature, car le choix est clair, puis qu’il il s’agit d’une lutte armée qui consiste à chasser les dictateurs.

     2- Le second est bien plus complexe, car la constitution est remise en cause sans l’accord ni le      consentement du peuple.

     3-  S’opposer à tout prix contre la succession monarchique du pouvoir du père en fils ou bien au sein d’un même clan, car, le Tchad est une république et non une monarchie.

Le peuple tchadien subi la dictature du général Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 20 ans et cela  avec la complicité sans faille des autorités françaises bien conscientes du simple fait que l’actuel régime s'est opposé au processus démocratique  rien que pour se maintenir  au pouvoir dans un climat de répression et de terreur et contre les valeurs fondamentales prônées et défendues par la France. Il y a donc contradictions dans la démarche officielle des autorités françaises.

Nous lançons donc un appel pressant à la France de réviser sa politique actuelle pour  œuvrer en faveur de la promotion des droits de l’homme au Tchad et en Afrique, l’émergence et la consolidation d’un véritable Etat de Droit et de démocratie dans les pays africains.

 

Abdelmanane Khatab

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