Tchad: l'ONU dénonce "les violences sexuelles" dans les camps de réfugiés

Publié le par Waldar


GENÈVE (AFP) — Le Comité anti-torture de l'ONU (CAT) a dénoncé vendredi "l'ampleur des violences sexuelles" que subissent les femmes et les enfants au Tchad, en particulier dans les camps de réfugiés, ainsi que la persistance de la torture et de l'impunité dans ces zones.

Ces violences sont commises "en toute impunité, autant par les milices, les groupes et les forces armées que par toute autre personne", ont souligné les dix experts indépendants du CAT dans leur rapport sur la situation dans le pays.

Le Tchad abrite dans l'est quelque 450.000 réfugiés soudanais et centrafricains, ainsi que des déplacés internes.

Le Comité s'inquiète notamment du fait que les cas de viols "sont habituellement réglés à l'amiable et non pas en tant qu'infraction pénale, au moyen d'indemnités financières sous l'autorité des chefs de tribu et des chefs de village et que les coupables sont rarement traduits en justice".

Au vu de l'ampleur du phénomène, le CAT appelle les autorités de N'Djaména à "conduire de vastes campagnes d'information" pour "faire tomber les tabous sur les crimes sexuels".

Le CAT demande en outre que "les pratiques et le droit coutumier ne soient pas invoqués comme motifs pour justifier une dérogation à l'interdiction absolue de la torture".

Au-delà des violences sexuelles, le rapport du CAT déplore le caractère "persistant" de la torture et de l'impunité.

Aussi les experts appellent-ils le gouvernement tchadien à "condamner publiquement et sans ambiguïté la pratique de la torture sous toutes ses formes, en s'adressant en particulier aux agents des forces de l'ordre, aux forces armées et au personnel pénitentiaire".

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