Tchad: la commission sur l'attaque rebelle doit se mettre au travail selon Deby ( le monde)

Publié le par Hamid K.

 
Le président tchadien Idriss Deby Itno a demandé mardi à la commission d'enquête créée après l'attaque rebelle ratée des 2 et 3 février d'entamer "immédiatement" ses travaux, et a appelé l'opposition à reprendre le dialogue avec le pouvoir.

 

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l'Etat a "souhaité" que la commission d'enquête, créée le 29 février mais qui ne s'est toujours pas réunie, "commence immédiatement son travail".

Cette instance, dirigée par le président de l'Assemblée nationale tchadienne Nassour Ouaïdou, membre de la majorité au pouvoir, est ouverte à des représentants de la France, de l'Union africaine (UA), de la Commission européenne et de la Francophonie.

Elle a été mise en place notamment à la demande du président français Nicolas Sarkozy, et doit faire la lumière sur la disparition d'opposants dans le sillage de l'attaque rebelle, dont l'un, Ibni Oumar Mahamat Saleh, n'a toujours pas donné signe de vie.

Par ailleurs, le président Deby "a déploré la décision des représentants de l'opposition de suspendre leur participation au comité de suivi" de l'accord conclu le 13 août 2007 avec le pouvoir, censé déboucher sur des élections démocratiques en 2009. Il a "émis le voeu de les voir reprendre rapidement leur place dans cet organe", selon le communiqué.

L'opposition réclame la lumière sur la disparition d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, son principal porte-parole, avant de reprendre sa participation au comité de suivi. Elle estime que ce dernier a été arrêté par les services de sécurité à l'issue de l'attaque rebelle, ce que les autorités nient.

La principale coalition de l'opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), a critiqué la composition de l'actuelle commission d'enquête et demandé le 17 mars la création d'une instance "réellement internationale et réellement indépendante".

Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme ont également émis de doutes sur la neutralité de la commission.

Le président Deby s'est néanmoins engagé à "respecter et faire respecter" l'accord du 13 août, qui doit selon lui "servir de référence (...) pour l'organisation des prochaines élections".

Mais, à défaut de pouvoir recevoir l'ensemble du comité de suivi, il n'a rencontré mardi matin que les représentants de sa majorité.

Enfin, le chef de l'Etat s'est dit "prêt pour l'ouverture en direction des partis politiques, des politico-militaires, des hommes politiques en exil comme en direction de la société civile", sans fournir davantage de précisions.

N'Djamena a déjà affirmé vouloir dialoguer avec ces entités, mais refuse l'organisation d'un "dialogue inclusif" rassemblant autour d'une même table le pouvoir, l'opposition non armée, les rebelles et la société civile, réclamé par ses opposants.

sources: lemonde /AFP

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