Le groupe de contact veut accélérer la création d’une force d’observation à la frontière Tchad-Soudan

Publié le par Hamid K.

Le groupe de contact mis en place pour le suivi de l’accord de paix entre le Tchad et le Soudan conclu à Dakar le 13 mars dernier a décidé jeudi à Libreville d’accélérer le processus de création d’une force d’observation devant être stationnée à la frontière Tchado-soudanaise longue de 1500 km, a appris APA.

La Libye a promis une enveloppe de 2 millions de dollars pour financer cette force dont la création entre dans le cadre de l’accord de Dakar signé par les deux belligérants en marge du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) tenue dans la capitale sénégalaise.

Le groupe de contact a décidé d’urger la mise en place de la force au regard des accusations et contre accusations auxquelles se livrent toujours le Tchad et le Soudan.

Selon une personnalité ayant participé aux travaux à huis clos de la première réunion du groupe de contact à Libreville, la délégation tchadienne a de nouveau accusé Khartoum d’abriter des rebelles hostiles au régime de N’Djamena.

Elle a demandé avec insistance que le Soudan soit officiellement reconnu comme l’agresseur, allégations une fois de plus démenties par Khartoum qui, à son tour, a accusé son voisin d’utiliser les rebelles du Darfour pour déstabiliser son territoire.

Pour tenter de mettre fin à ces accusations devenues une habitude, le groupe de contact a décidé de réunir le 28 avril prochain à Tripoli en Libye les experts militaires tchadiens et soudanais ainsi que ceux des pays membres du groupe de contact. Cette réunion aura pour mission de réfléchir sur la logistique et les moyens nécessaires à la mise en place de cette force.

Les conclusions de la rencontre du 28 avril seront débattues lors de la prochaine réunion du groupe de contact, la 2ème du genre, qui se déroulera à Tripoli, la capitale libyenne, selon le communiqué final.

Ces assises de Libreville ont enregistré la participation de tous les pays membres du groupe de contact àsavoir Libye, Congo, Sénégal, Erythrée, Gabon, Tchad et Soudan.

Seul le Secrétaire général de la CEN-SAD n’y a pas participé. Ses homologues de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que des représentants des Etats-Unis, de la France , de l’ONU, de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) ont pris part aux travaux.

Dans une conférence de presse en marge des travaux, le Sénégal et le Congo, par le biais de leurs ministres des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et Basile Ikouébé ont promis des soldats pour la future force d’observation.

Le chef de la diplomatie sénégalaise a souligné que le retour définitif de la paix entre le Tchad et le Soudan dépend d’une «réconciliation sincère» entre les présidents tchadien Idriss Déby et son homologue soudanais Omar Al Béchir.

 source: APA

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